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ufr:musee:dates:1970

Les curiosités des années 1970

AM211F

Le modem AM211F d'Anderson-Jacobson a été fabriqué à partir de 1975. Il s'agit d'un modem acoustique. Ce modem ne nécessite aucun raccordement au réseau téléphonique. Son utilisation repose sur celle d'un téléphone PTT classique sur lequel on compose le numéro du serveur de données, puis pour établir la communication le combiné du téléphone est placé sur les deux “oreilles” en caoutchouc, et la modulation passe en signal sonore du combiné dans le microphone du modem (et inversement sur la 2e oreille). Le débit de donnée est de 300 bits/seconde.

Un modem (acronyme, pour modulateur-démodulateur) est un périphérique informatique, qui relie un ordinateur à un réseau analogique, comme le réseau téléphonique classique. Il convertit les données numériques de l’ordinateur en signal modulé, dit « analogique », transmissible par un réseau analogique et réciproquement.

Le modem Anderson-Jacobson AM211 a été utilisé à l'Institut des Sciences Nucléaires de Grenoble à partir de 1975 pour l'accès aux machines du CCPN (Faculté de Jussieu de Paris, devenu Paris VI) et du Centre Inter-universitaire de Calcul de Grenoble (CIGG). Ces modems étaient utilisés avec un téléimprimeur pour accéder à des ordinateurs de gestion distants.

Le modem peut être asynchrone (chaque caractère est transmis séparément sans rythme connu) ou synchrone (le flux de caractères est rythmé par une horloge). Un modem peut être exploité en “full duplex” (la transmission et la réception sont simultanées) ou en “half-duplex” (transmission dite “à l'alternat” : le basculement de la ligne en émission ou réception s'opère manuellement, à la demande).

Cartes perforées

Les cartes perforées sont l'une des premières formes de support de stockage et de traitement de données utilisées dans le domaine de l'informatique. Elles ont joué un rôle crucial dans les premiers systèmes informatiques mécaniques et électromécaniques.

Initialement inventée en 1725 par Basile Bouchon pour automatiser l’introduction des motifs et des couleurs dans les métiers à tisser, la carte perforée a fait son apparition dans le domaine informatique en 1890 grâce à Herman Hollerith, lors du recensement américain. Le format plus courant est le format 80 colonnes qui a été breveté par IBM en 1928 : chaque colonne de trous représente une caractéristique spécifique, telle qu'un caractère alphabétique, un nombre ou une instruction pour un programme.

Avec le développement des bandes magnétiques dans les années 1970, les cartes perforées ont progressivement été remplacées. Cependant, il faudra attendre les années 1980 pour que les cartes perforées soient entièrement remplacées par les disques durs et les bandes magnétiques. En effet, c'est à cette période que ces derniers sont devenus beaucoup plus abordables et plus avantageux que les cartes perforées, grâce à leur capacité de traitement beaucoup plus rapide et des méthodes d'entrée de données plus souples, rendant les cartes perforées obsolètes.

Les cartes perforées étaient encore utilisées en France pour les péages d'autoroutes en 1980. Aux États-Unis, il y avait encore des machines à voter utilisant des cartes perforées à l'élection présidentielle de 2000.


Cassettes

Les cassettes sont un support d'enregistrement magnétique utilisé pour stocker et lire des données audio, vidéo ou informatiques. Elles ont été largement utilisées dans le passé principalement dans les années 1970 et 1980.

La cassette audio a été utilisée comme moyen de stockage informatique sur les premiers ordinateurs personnels. L'enregistrement se faisait de manière analogique (les signaux numériques étaient transformés en modulation sonore) et la restitution était peu fiable. Aucune correction d'erreur n'était possible et le volume de données enregistrées très réduit. Ce support a vite été abandonné au profit de la disquette lorsque les prix sont devenus plus abordables pour le grand public.


Disques Durs

Un disque dur est composé de plusieurs plateaux magnétiques montés sur un axe central. Chaque plateau possède deux surfaces magnétiques où les données sont stockées. Au-dessus de chaque surface se trouve une tête de lecture/écriture (TLE) montée sur un bras mobile. Les TLE lisent et écrivent les données en générant un champ magnétique pour changer l'orientation magnétique des grains sur le plateau. Les pistes concentriques sur chaque surface du plateau stockent les données, divisées en secteurs de base de 512 octets. Lorsqu'on souhaite accéder aux données, le bras déplace les TLE vers la piste appropriée pour la lecture ou l'écriture. Les disques durs utilisent ce processus pour stocker et récupérer les données rapidement et efficacement.

L'histoire des disques durs remonte aux années 1950, lorsque les premières recherches sur le stockage magnétique ont été entreprises par plusieurs entreprises, dont IBM. En 1956, IBM a commercialisé le RAMAC 305, considéré comme le premier disque dur de l'histoire. Il était constitué de 50 plateaux magnétiques rotatifs de 24 pouces de diamètre et pouvait stocker jusqu'à 5 mégaoctets (Mo) de données, un exploit technologique remarquable à l'époque.

Au fil des décennies, les disques durs ont connu une évolution constante en termes de capacité, de taille et de performances. Dans les années 1960 et 1970, les disques durs étaient volumineux et coûteux, principalement utilisés dans les grands systèmes informatiques et les centres de données.

Au cours des années 1980, les disques durs ont commencé à être utilisés dans les ordinateurs personnels, ce qui les a rendus plus accessibles aux utilisateurs individuels. Les capacités de stockage ont progressivement augmenté pour atteindre des mégaoctets, puis des gigaoctets dans les années 1990.

Au tournant du siècle, les disques durs ont continué à évoluer rapidement, avec des capacités de stockage qui ont atteint des téraoctets. Les disques durs sont devenus plus petits, plus rapides et moins chers, ce qui les a rendus omniprésents dans les ordinateurs portables, les ordinateurs de bureau, les serveurs et autres dispositifs de stockage.

Cependant, avec l'avènement des technologies de mémoire flash, tels que les SSD (Solid State Drive), les disques durs ont commencé à faire face à une concurrence sérieuse. Les SSD offrent des performances plus rapides, une consommation d'énergie réduite et une plus grande durabilité, ce qui les rend idéaux pour les appareils mobiles et les ordinateurs haut de gamme.

Malgré cela, les disques durs continuent d'être largement utilisés dans de nombreux domaines, notamment le stockage de données à grande échelle, les centres de données, la surveillance vidéo, les systèmes de sauvegarde, etc. En raison de leur coût par gigaoctet inférieur et de leur capacité de stockage élevée, les disques durs restent une solution privilégiée pour le stockage à grande échelle et les applications nécessitant des capacités de stockage massives.


Langages Algébriques

Cet ouvrage a été conçu dans les Pyrénées au cours de la première édition de l'Ecole de Printemps d'Informatique Théorique. La théorie des langages avait déjà suscité en France, sous l'impulsion de M.P. Schützenberger, de nombreuses vocations d'où sont issues des théories originales qui continuent à donner lieu à des travaux remarquables. Il importait de réunir spécialistes, jeunes chercheurs et utilisateurs de ces théories pour en faire le point et en favoriser le développement par la confrontation des idées. C'est la raison pour laquelle cette manifestation a été organisée. Depuis, d'autres Ecoles de Printemps ont été consacrées aux grands chapitres de l'informatique théorique : l'algorithmique, les monoïdes syntactiques, les schémas de programme et tout dernièrement les séries formelles.

La théorie des langages est née il y a plus de vingt ans des préoccupations des logiciens (Kleene) et des linguistes (Chomsky). Dévolue initialement à l'illustration de propriétés d'indécidabilité et à un essai de modélisation des langues naturelles, elle a trouvé sa voie avec l'avènement de l'informatique. Bien adaptée à la formalisation des langages de programmation,; elle a été utilisée pour la résolution de problèmes d'analyse syntaxique, d'où les appellations anglaises de certaines classes de langages : mathématiques


Minitel

Le Minitel (ou Médium interactif par numérisation d'information téléphonique) est un petit terminal informatique passif destiné à la seule connexion au service Télétel français de Vidéotex. Son fournisseur standard pour les PTT, développeur du réseau à partir de technologies mises au point par le CNET, était l'entreprise Alcatel. Cependant, plusieurs autres fournisseurs ont proposé des équipements spécifiques pour une clientèle plus exigeante comme Matra ou Radiotechnique de Phillips.

Les serveurs (n° de téléphone) auxquels les opérateurs se connectaient avec un Minitel étaient appelés des services Télétel. Ces appareils étaient des passerelles vers le réseau du même nom basé sur Transpac, qui permettait de mettre en relation les Minitels avec les serveurs des prestataires de service. L'utilisateur pouvait donc se connecter par l'intermédiaire de clavier à divers services télématiques publics ou privés. L'application la plus connue était l'annuaire électronique (code 3611). On peut citer aussi la météo nationale, les horaires SNCF. Le réseau Minitel fut pendant plusieurs années le prototype et le plus important réseau mondial de commerce électronique

Selon France Telecom, en février 2009 le réseau de Minitel comptait 10 millions de connexions mensuelles (4 000 codes de services Vidéotex) dont 1 million sur le 3611 annuaire électronique. On comptait encore 2 millions d'utilisateurs en 2010. La fermeture du service a été reportée au 30 juin 2012.


Mémoire à Tores Magnétiques

La mémoire à tores magnétiques, également connue sous le nom de mémoire à tores de ferrite, est une forme de mémoire magnétique utilisée dans les premiers systèmes informatiques et constituait alors leur mémoire centrale. Elle a été développée en 1955 et était couramment utilisée jusqu'au développement de mémoires à semi-conducteurs plus rapides et plus compactes en 1975.

Il y avait souvent plusieurs grilles de tores de ferrite (petits anneaux en matériau magnétique (la ferrite), organisés en matrice) superposée. Par exemple trois grilles superposée de notre modèle avait une capacité de 2 Ko. Chaque tore de ferrite stockait un bit. Leur valeur (0 ou 1) était déterminée par le sens du champ magnétique, initialement défini grâce aux fils électriques traversant les anneaux aimantés. Leur valeur peut être modifiée en changeant la variation du champ.

La lecture est effectuée en envoyant de nouveau un courant de lecture dans l'un des fils, ce qui permet de détecter la magnétisation actuelle du tore. Selon l'état du tore, ce courant va inverser le champ magnétique dans le tore ou pas. On mesure alors ce changement afin de connaître la valeur initiale. Cette lecture du contenu du tore est destructrice. Elle remet le contenu à zéro, ce qui nécessite de réécrire le contenu antérieur du tore pour rétablir sa valeur.

Elle est utilisée jusqu’en 1986 dans la navette spatiale américaine Challenger, du fait de sa robustesse vis-à-vis des rayonnements.


RAM

Dans les années 1970, la RAM (Random Access Memory ou Mémoire à Accès Aléatoire) à semi-conducteurs a fait son apparition. Les premières puces de mémoire RAM à semi-conducteurs étaient composées de transistors individuels et de condensateurs, ce qui les rendait relativement volumineuses et coûteuses. Cependant, au fil des avancées technologiques, les puces de mémoire sont devenues plus petites et moins chères.

L'une des avancées majeures dans l'histoire de la RAM a été l'introduction de la mémoire DRAM (Dynamic Random Access Memory) dans les années 1970. La DRAM utilise des condensateurs pour stocker les données, ce qui permet d'obtenir une plus grande densité de stockage par rapport aux mémoires statiques à semi-conducteurs précédentes. La DRAM est devenue la forme de RAM la plus couramment utilisée dans les ordinateurs personnels et autres appareils électroniques. La SRAM est plus rapide que la DRAM car elle n'a pas besoin de se rafraîchir constamment pour conserver les données. Cependant, la SRAM est plus coûteuse et moins dense que la DRAM, elle est donc généralement utilisée dans des applications où la vitesse est critique, comme les caches de processeur.

Dans les années 1980 et 1990, les ordinateurs personnels sont devenus de plus en plus populaires, et la demande de RAM a explosé. Les fabricants de semi-conducteurs ont continué à innover pour augmenter la capacité et la vitesse de la RAM tout en réduisant sa taille et son coût. La SDRAM (Synchronous Dynamic Random Access Memory) est devenue le standard de facto dans les années 1990, offrant des améliorations significatives en termes de vitesse de transfert de données.

Au fil des années, la technologie de la RAM a continué à évoluer pour augmenter la capacité, la vitesse et l'efficacité énergétique. De nos jours, les ordinateurs utilisent principalement la SDRAM pour leur mémoire principale, tandis que la SRAM est utilisée dans des applications où la vitesse est primordiale, comme les caches et les mémoires embarquées.


Théorie des codes

Cet ouvrage rassemble les textes exposées à l'Ecole de Printemps d'Informatique théorique de 1979 sur la théorie des codes. Ces exposées ont été présentés en deux parties qui correspondent pour l'une, à un survol des éléments de cette théorie et, pour l'autre à des développements plus spécialisés sur ce sujet ou dans des domaines voisins.

Cette division correspond d'ailleurs à la vocation de ces Ecole de Printemps qui sont à la fois e lieu de présentation d'un domaine de recherche à des non spécialistes et d'échanges d'informations sur les développement récents.

La première partie, qui est donc à vocation hautement pédagogique correspond à sept exposés par JM. Boë, Y. Cesari, R. Cori, G. Hansel et D. Perrin. (certains ayant poussé le zèle jusqu'à faire deux exposés). Elle commence par un texte de M.P. Schützenberger, qui a inauguré ces journées par une conférence générale sur le problème des codes. Ce texte, qui date de 1965, n'a jamais encore été publié. Son insertion ici présente à la fois l'avantage de le rendre enfin accessible et l'intérêt de montrer ce qui, dans cette problématique a (ou n'a pas) changé depuis cette époque.

Dans la deuxième partie figurent des conférences sur les codes eux-mêmes comme ceux de A. de Luca, c. Choffrut, G. Lallement, J.F. Perrot et A. Restivo; il s'y ajoute un certain nombre de conférences sur des sujets variés reliés de près ou de loin aux codes : sur la théorie des variétés (J.E Pin et H. Straubing), sur la combinatoire du monoïde libre (J.P Duval), sur la théorie des automates (K. Hashijuchi et C. Reutenauer), les codes correcteurs d'erreurs (P. Camion), ou la complexité des algorithmes (J. Vuillemin). On y trouve aussi le résumé de la conférence faite dans une session spéciale, par le Professeur R.C Lyndon sur la combinatoire du groupe libre.


* Dominique Perrin

TI-59

La TI-59 est une calculatrice programmable scientifique produite par Texas Instruments (TI) dans les années 1970. Elle a été largement utilisée par les étudiants, les ingénieurs et les professionnels des sciences et de l'ingénierie en raison de ses capacités de calcul avancées et de sa programmabilité. Ses performances et son prix (environ 300 $) la rendent également plus attractive par rapport aux ordinateurs de l'époque (Apple ][, TRS-80) beaucoup plus coûteux.

Elle est la première calculatrice à intégrer un emplacement pour ajouter une carte d'extension ROM amovible contenant jusqu'à 5 000 instructions pour les modules de bibliothèques de programmes Texas Instruments, les applications professionnelles dédiées ou les jeux.

Sa mémoire est volatile, c'est-à-dire qu'une fois éteinte, les données et programmes enregistrés sont perdus. En contrepartie, la TI-59 intègre, sous l'afficheur, un petit lecteur/enregistreur de cartes mémoires permettant de sauvegarder les programmes sur de fines cartes magnétiques d'environ 15 × 50 mm. Le moteur d'entraînement de la carte magnétique avait néanmoins tendance à ponctionner la batterie de la TI-59 et le risque était de le voir caler, « faute de jus », en cours d'enregistrement. Laisser la TI-59 branchée à son chargeur était un moyen de prévenir ce genre de désagrément.

Il était également possible de la connecter à l'imprimante PC100.

TRS-80

Le TRS-80 est une ligne d'ordinateurs personnels produite par Tandy (devenue aujourd'hui RadioShack) à partir de 1977 jusqu'au milieu des années 1980. Il a été l'un des premiers micro-ordinateurs largement disponibles et populaires. Ses principaux concurrents sont l'Apple ][ et le Commodore PET.

Doté d'un microprocesseur Zilog Z80, cadencé à 1,77 MHz, le modèle I dans sa première version dispose de 4 Ko de mémoire vive et de 4 Ko de mémoire morte (aujourd'hui, on est de l'ordre du GHz pour le processeur et de 4Go pour la mémoire vive et de 1 To pour la mémoire morte). Cette configuration rustique, lui aura valu le surnom de “Trash-80”. Son système d'exploitation TRSDOS souffrait aussi de nombreux bogues comme l'incapacité d'afficher une date postérieure à 1988.

Néanmoins, malgré ses défauts le TRS-80 reste une référence dans les micro-ordinateurs et un élément essentiel de l'histoire de l'informatique. Il a également été un franc succès et sera dérivé en une dizaine de modèles différents et sera copié sur toute une décennie.


Cet ouvrage présente les textes de la plupart des exposés faits à l'École de printemps d'informatique théorique (EPIT) qui a lieu du 23 au 27 mai 1977 à Vieux-Boucau les Bains (Landes), et qui a réuni une soixantaine des participants sur le thème “Séries formelles en variables non commutatives et applications”.

Le but de ces écoles est double. Il s'agit d'une part de faire connaître à des chercheurs débutants, ou intéressés mais non spécialistes, l'essentiel des développements récent d'une discipline neuve et en expansion rapide. Une série de conférences de caractère général et introductif est prévue a cet effet. Le deuxième but est de permettre un échange d'informations entre spécialistes, réalisé par un ensemble d'exposés sur des résultats nouveaux. Les textes réunis dans ce volume reflètent ce double aspect et peuvent être regroupés en trois parties.

Une première série de conférences a été consacrée à un exposé succinct des résultats fondamentaux de la théorie, dans l'optique d'un résumé incluant les formulations et les preuves les plus récentes. Ces conférences ont été assurées par S.Eilenberg, G.Jacob, M.Nivat, Ch.Reutenauer et J.Berstel.

La deuxième partie est formée d'exposés portant sur les applications des séries en variable non commutatives, dont les principaux domaines sont la théorie énumérative des graphes et l'automatique. Les orateurs de cette partie ont été L. Chottin, R. Cori, M. Fliess, Cl. Lenormand.

Le troisième groupe de communications concerne les résultats nouveaux, et le lien établi avec la théorie des nombres à travers les séries rationnelles en une variable. Les exposés entrant dans ce groupe ont été présentés par B. Benzaghou, P.M. Cohn, K. Gérardin, D. Perrin et J.P. Soublin.


ufr/musee/dates/1970.txt · Dernière modification : 2023/06/23 15:18 de kgarnier